Le cinéma – des métiers, une passion
Éditions Milan – Collection beaux livres – Parution septembre 2008.
Comme le 7e art lui-même, Le Cinéma, des métiers, une passion allie glamour et rigueur pour faire rêver et réfléchir sur tous les métiers du cinéma, du plus célèbre, comme celui d’acteur, au moins connu, le chef opérateur par exemple.
Il propose de découvrir ce qui se cache derrière les noms qui défilent au générique d’un film.
En suivant les étapes de la construction d’un film, Marilyne Letertre détaille chaque métier du cinéma : en quoi consiste la profession ? Quelles sont les qualités requises pour l’exercer ? À quelles réalités (économiques, techniques) les professionnels doivent-ils faire face ? Quels changements les évolutions technologiques et les nouvelles attentes des spectateurs ont-elles engendrés ?
Des portraits ou des interviews viennent généreusement enrichir son propos : Claude Chabrol, Lola Doillon, Christophe Rossignon (le producteur de Azur et Asmar), Clovis Cornillac, Patricia Colin (la costumière de Marie-Antoinette), Jacques-Rémy Girerd, Costa-Gavras et bien d’autres témoignent de l’amour de leur métier et font pénétrer le lecteur dans des coulisses habituellement inaccessibles au grand public.
Le cinéma est un métier d’artisans. A l’ère de la peopolisation, les médias focalisent leur attention sur les stars et le glamour du Septième Art mais réaliser des films ne s’est jamais fait à coups de strass et de paillettes.
Un long-métrage est le fruit du travail de nombreux collaborateurs qui, même s’ils restent dans l’ombre, contribuent tous à la réussite du projet. Souvent méconnus, ces professionnels allient leurs compétences techniques et artistiques pour créer un film cohérent avec la démarche et l’univers d’un cinéaste. Au service du metteur en scène, les scénaristes, les équipes de pré-production, de tournage, de post-production et de promotion travaillent en étroite collaboration de la genèse à la sortie du film.
Instigateur du film ou plume armée d’un commanditaire, le scénariste est le premier à entrer en scène. Acheté par un producteur et adopté par un réalisateur, s’il n’est pas lui-même l’auteur de l’histoire, le scénario permet notamment de caster les acteurs et de lancer la production avec les équipes de tournage, organisées selon une hiérarchie quasi militaire. Général en chef, le réalisateur, numéro un artistique et technique du film, donne le « la » à l’ensemble des troupes. Son colonel et bras droit, le producteur, l’épaule dans la partie artistique et gère le portefeuille et le calendrier du film. Des chefs de poste, lieutenants de l’armée, les secondent en établissant un plan de travail et en affinant la direction artistique dans leurs différents domaines : décors, costumes, lumière et cadre, son, effets spéciaux…. Leurs assistants, sergents en chef, gèrent en général une spécificité à l’intérieur même des secteurs (les accessoires de plateau, la manipulation de la caméra, la peinture des décors, le maquillage des acteurs…) et travaillent avec de multiples soldats qui, point par point, mettent tout en œuvre pour que la première prise puisse avoir lieu.
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